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Eau de mer de La Plaine sur Mer (44)

Chaque année, je dois aller en ce lieu. Je n’ai pas envie d’y aller mais il y a aussi de l’attirance. C’est très sauvage, ce qui me plaît. Avec des contingences qui me déplaisent. J’y ressens la forte dualité entre Nature et Culture. Sauvage et Civilisation. L’Etre humain moderne peut-il encore survivre dans un lieu sans eau potable ni électricité ? Assurément, l’estran me donne la réponse. Le cycle des marées apporte son lot de laisses de mer constituées d’organismes marins mais aussi de traces de notre civilisation, de déchets, parfois venant de loin. Le cycle des marées s’empare du cycle des matières. La mer dépose, reprend, redépose de fascinantes laisses de mer que je ne me lasse pas d’observer chaque jour, tel un journal extériorisé, sur l’estran…

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Alors, je peins avec cette eau de mer de La Plaine sur Mer chaque jour. Lorsqu’elle s’évapore, restent sur le papier les pigments, le graphite, les encres de stylo… Tout élément exogène apporté de ma main.

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Et je mets à imaginer comment cette énergie retourne en nous, échanges de photons et de nanoparticules, plaisir des yeux et plaisirs gustatifs…

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J’ai d’autant plus envie d’y aller que les Autorités locales nous voient camper là d’un très mauvais œil. 

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